Bonjour tout le monde
Je viens ici donner une réponse à Nolwenn, qui m'a contacté sur ma messagerie professionnelle, car elle rencontre le même genre de problème que nous avec l'un de ses enfants. J'espère que quelqu'un pourra l'aider un peu et la réconforter.
Voici une partie de son message électronique :
« bonjour
en fait j'ai trouvé votre temoignage touchant car je vis comme vous!! 2 enfants 3 ans et 16 mois j'ai beaucoup de travail et j'ai ma grande fille qui est comme votre garçon
j'aurai une ou 2 questions: es ce que ce cher ange dort maintenant?
moi à l'heure ou je vous ecris il est 5 h et elle s'est reveillée entre 3h et 4h du mat et je n'en peux plus
elle voudrait qu'on reste la nuit à coté d'elle et je ne vux pas la prendre avec nous au lit
que faire ?avez vous des conseils?
cordialement
nolwenn »
Tout d'abord, je ne pense pas être vraiment de bons conseils, car je suis trop impliquée moi-même dans ce genre de problème. Mais, je sais aussi d'expérience qu'on est souvent seule et démunie face à ça, et que la fatigue se transforme vite en épuisement, et que l'épuisement nous fait perdre le peu de patience qui et de compréhension qui nous reste. Par contre je peux apporter un témoignage de mon expérience avec Romain.
Il faut aussi savoir, que les enfants de 3 ans entre en plein dans la phase des cauchemars et des phobies (telles le noir, les bébêtes...) et qu'ils sont aussi dans la phase d'opposition. Ils ont besoin d'être beaucoup rassurés, mais aussi de rester bien cadrés. Plus facile à dire qu'à faire et à vivre.
Les nuits de Romain sont un peu plus calmes, mais ça dépend des moments. On a installé un peu de partout dans sa chambre des étoiles phosphorescentes. Il a une lampe de poche pour se lever faire pipi la nuit. On a installé une veilleuse avec un minuteur, qu'on a programmé pour 7h30 du matin, car il ne sait pas encore lire l'heure. On lui a expliqué que quand la lumière est éteinte et s'il n'a plus sommeil, il peut allumé sa lampe de chevet et prendre un livre pour « lire » en silence. J'ai même changé son lit de place. Il se lève quand même encore de temps en temps la nuit pour venir me chercher car il « a fait un cauchemar », dit-il avec le sourire jusqu'aux oreilles. Alors, là, je me fâche, et je le recouche en lui expliquant que s'il continue comme ça, le jour où il fait un vrai cauchemar ou s'il est malade, on ne pourra pas venir l'aider car on ne le croira plus. Lui se rendort tout de suite, mais moi ça me prend quelques heures, car sujet très sensible et énervement (colère) font que je n'arrive pas à me calmer rapidement. Mais bon, lui dort. Ses nuits sont rythmées par les lunes et les divers tracas de ses journées. De plus, plus il est fatigué, plus il dort mal la nuit. Un vrai cercle vicieux. Mais, ça va quand même mieux. On lui explique sans arrêt que les monstres n'existent pas pour de vrai, que les loups n'habitent pas vers chez nous, et qu'en vrai il ne rentrent pas dans les maisons et qu'ils ont peur de nous... On lui explique que ce qu'il voit dans ses rêves n'existent pas pour de vrai non plus, et que dans les rêves ont peu avoir tous les super pouvoirs qu'on veut pour se défendre...
Voilà où nous en sommes actuellement. Le sommeil de Romain, et le nôtre par la même occasion reste un sujet hyper sensible et on panique tout de suite dès qu'il se remet à hurler la nuit ou à ne plus dormir.
Sinon, j'aurais quelques questions à vous poser, Nolwenn. Tout d'abord, est-ce récent que votre fille aînée se lève aussi tôt, ou l'a t-elle toujours fait ? Peut-être que la naissance, et surtout le fait que votre deuxième enfant grandisse et fasse des progrès et donc suscite votre admiration (légitime), lui fasse éprouvé quelque jalousie. Elle a peut-être peur de ne plus avoir votre amour et votre admiration. Et dans ce cas, il faut sans arrêt la rassurer là-dessus.
Si vous en avez la possibilité, faites garder votre fille aînée par un grand parent ou un oncle ou une tante, comme ça vous pourrez souffler un peu, et elle pourra apprendre à se passer de vous la nuit dans un lieu familier. Allez-y progressivement, par contre et présentez la chose comme une récompense. En plus, elle passera quelques moments où elle sera « le centre du monde », où elle aura quelqu'un qui s'occupera d'elle exclusivement, ce qui lui fera le plus grand bien. Essayez aussi de passer des moments rien qu'avec elle, au moins ¼ d'heure ou une demi heure, ou une journée complète. Pas facile à faire quand on travaille. C'est beaucoup plus facile pour moi maintenant que je suis tout le temps à la maison, mais je sais que ça ne durera pas. Quand, je travaillais, je m'organisais des semaines à l'avance pour passer un mercredi ou un samedi ou un dimanche rien qu'avec mon grand, ou rien qu'avec mon petit. Je le prévenais juste la veille.
Bon voilà ce que je peux témoigner.
Je vous souhaite bien du courage et tenez-moi au courant.
À bientôt.