- Citation :
- que par la suite il ne veuille plus aller dormir dans son lit...
De toute façon, il ne veut déjà plus !
Les "mauvaises habitudes" n'existent pas à mon avis : nous avons tous et toutes des habitudes, mais elles nous aident à nous structurer, à nous rassurer, à nous rythmer...
Et ce n'est pas parce qu'on part en vacances et qu'on se lève à 10 h que l'on n'arrivera jamais plus à aller au travail et à se lever à 6 h !!!!!
C'est pareil pour les enfants !
Ma fille a eu besoin d'être rassurée sur ce qui se passait dans notre chambre.
Elle y a passé quelques nuits, puis elle est repartie dormir dans sa chambre, de son propre chef.
Nous avons longtemps laissé le matelas par terre, si elle voulait revenir. Elle l'a fait ( mais je ne me souviens plus, en fait !)... et elle est repartie.
Chez nous, notre porte de chambre est ouverte et chaque enfant peut venir "recharger les batteries" avec nous s'il en a besoin. Nous avons toujours un matelas par terre si ils veulent.
Cette possibilité les rassure et en fait, ils ne viennent pas si souvent !
Et j'ai aussi remarqué que quand je m'énervais sur un de mes enfants, dormir près d'eux la nuit nous rechargeait tous les deux en bienveillance et en amour ! on se sentait mieux ensemble le lendemain et nos énervements / tensions étaient passées.
Notre fille avait trois ans quand son frère est né.
Elle était intriguée et surprise par le rythme d'un bébé.
Notre fils était porté en permanence, ce qui a permis de conserver le rythme de la journée de notre fille ( sorties, promenade, parc de jeux...) car bébé dans l'écharpe ne rejoignait son lit que le soir quand tout le monde se couchait.
Du coup, je pense que notre fille n'a pas été très changée dans sa vie de tous les jours. Elle n'a pas eu à "faire doucement à cause du bébé", "jouer tranquillement à cause du bébé", "se taire à cause du bébé"...
C'est quand notre fils a commencé à se déplacer que les choses ont changé entre eux : les découvertes du petit dans l'univers de la grande ont été plus difficiles à accepter pour la grande...
Je dirai avec le recul que le moment de la maternité a été le plus difficile car c'était la première fois que je partais une nuit loin de ma fille.
Mon mari est resté la nuit avec elle à ce moment.
Elle est restée à la maison avec mes parents / beaux parents qui sont venus passer quelques jours chez nous.
- Citation :
- de me taper et me mordre.
Il doit vraiment être mal pour réagir ainsi.
Quand nos bambins deviennent "agressifs", c'est qu'ils souffrent et se sentent pas bien. C'est tellement violent pour eux qu'ils retournent cette énergie vers les autres.
C'est bien que ton petit bonhomme l'exprime : ça vous donne une base pour pouvoir en discuter ( même s'il ne parle pas ).
Là, il exprime clairement que quelque chose ne va pas pour lui, qu'il se sent mal.
C'est toi qui vas pouvoir lui donner des pistes en mots pour qu'il fasse son chemin en se sentant compris et entendu :
- lui dire qu'il a dû avoir peur de ne pas te voir pendant ton séjour à la maternité
- lui dire qu'il peut se sentir seul et abandonné pendant que tu t'occupes du petit
- lui dire qu'il peut avoir peur de se retrouver seul la nuit alors que vous êtes tous dans la même chambre
- lui dire qu'il doit avoir peur que tu ne l'aimes plus parce que tu cries et que tu t'énerves.
- lui dire qu'il peut se sentir méchant parce que tu cries sur lui.
- lui dire qu'il peut se sentir méchant parce qu'il n'aime pas son petit frère et que sa présence est difficile pour lui, qu'il aimerait qu'il ne soit pas là...
...
Laisse lui le temps d'entendre.
N'essaye pas de te "défendre", de te justifier, de lui dire qu'il n'a aucune raison de penser ça : s'il a peur, c'est qu'il a SES raisons pour avoir peur, et lui dire que "ça n'est pas grave", "ça n'est pas vrai, maman t'aime", c'est lui dire que tu ne le crois pas.
Tu vois ce que je veux dire ?
Il est possible qu'il semble totalement absorbé dans ses jeux, dans son dessin, pendant que tu lui parleras. Il peut également se mettre à crier, pour t'empêcher de parler parce que ça résonne en lui à des endroits justes et douloureux...
Il est possible aussi que ce soit toi à qui ça fasse mal, parce que ça remue le fond de nos entrailles de maman, n'est ce pas ?